Décoder les pleurs de bébé
Seul et unique moyen d’expression, les pleurs font souvent partie du quotidien de bébé et du vôtre dans ses premiers mois de vie. Faim, coliques, douleur… des raisons diverses sont souvent invoquées et, parfois, difficiles à identifier. Petit guide pour décrypter les cris de bébé et se sentir moins désemparé.
Des cris en guise de communication
Un bébé ne parle pas encore, une seule option s’offre alors à lui pour s’exprimer : crier. Rien ne sert de paniquer inutilement face à ce comportement, c’est tout naturel !
En pleurant, le bébé vous interpelle et vous fait venir à lui. Il exprime une demande et attend de votre part une réponse. Demande de câlins le plus souvent, parfois faim, inconfort…les requêtes sont multiples et différentes d’un jour à l’autre. Soyez attentif et faites toujours preuve de bienveillance.
AVIS D’EXPERT : Comment faciliter l’échange pendant les pleurs ?
Adressez-vous directement à votre bébé en captant son attention, et en particulier, son regard. Vous pouvez lui demander ce qui ne va pas en lui posant des questions simples. Ainsi, il se rendra davantage compte de ses émotions.
Pour lui montrer le bon exemple, n’hésitez pas à lui partager vos propres ressentis.
Restez patient pour ne pas stresser plus votre bébé ! Bientôt vous pourrez mieux comprendre ses pleurs.
Quand pleurs riment avec douleur
Simple besoin d’attention ou troubles digestifs ? Un verdict difficile à déterminer en se basant simplement sur des cris. Pour vous guider, le bébé vous glisse quelques indices, de-ci, de-là…
- Le reflexe gastro-colique
Si bébé crie pendant l’allaitement, il souffre sans doute d’un « réflexe gastro-colique ».
En tétant trop rapidement, il avale une quantité de lait conséquente et ne prend pas le temps d’évacuer l’air sous forme de rots. Ses petits intestins n’en sont que brusqués et se contractent fort, d’où maux de ventre et selles. Bébé ressent cette gêne et a du mal à terminer son repas.
Pour l’aider, privilégiez les pauses.
– S’il est nourri au biberon, faites des pauses, tentez de chauffer le lait et desserrez la couche.
– S’il est allaité au sein, laissez échapper le premier jet de lait dont le flux est généralement trop important, avant de continuer.
En cas de doute, prenez l’avis de votre médecin.
- Le reflux gastro-œsophagien
Le « reflux gastro-œsophagien » se traduit par des régurgitations visibles, ou non, si le fluide ne remonte pas à la bouche.
Pour soulager bébé et calmer ses pleurs, la tétée, ou le biberon, ne doivent pas être trop volumineux et doivent être ponctués de pauses pour faciliter les rots. Aussi, pensez à desserrer sa couche et habillez-le de vêtements amples.
S’il est nourri au biberon, demandez à votre médecin pour un lait épaissi ou anti-régurgitations.
- La mauvaise digestion au lactose
Une mauvaise digestion au lactose se manifeste, entre 20 à 30 min après le biberon, par des fesses rouges, des gaz ou des selles liquides et acides. Contactez votre médecin pour qu’il prescrive à bébé un nouveau lait, faible en lactose.
Les pleurs du soir : une étape incontournable ?
Propre, rassasié, câliné…et pourtant, rien n’y fait, bébé ne fait que pleurer au moment du coucher.
Les pleurs du soir se manifestent généralement entre 18h et 00h, et peuvent durer pendant 3h, ils se déclenchent vers 3 semaines, atteignent leur maximum vers 6 semaines et diminueront vers 3/4 mois.
Les signes peuvent sembler impressionnants : bébé est recroquevillé sur lui-même, le visage rouge, les poings serrés, le front plissé, ballonné… vous pouvez vous sentir désemparé. Les pleurs du soir sont physiologiques, et en attendant qu’ils diminuent vers l’âge de 3 à 4 mois, essayez de le câliner pour le calmer : portage, câlins, bercement, chants… tout y passe ! Alternez ces périodes de câlins par de petits temps où le bébé essaiera de trouver le sommeil par lui-même.